Les Aïnous avaient pour coutume d’avoir des tatouages distinctifs pour chaque tribu. Les tatouages étaient un symbole important des dieux associés à l’animisme.
Le tatouage chez la femme aïnoue
Les tatouages que les femmes adultes se font tatouer autour de la bouche sont particulièrement connus. On pense qu'il s'agit d'une imitation d'une barbe, mais il existe aussi une théorie selon laquelle il s'agit d'une représentation de la gueule d'un serpent sacré.
Tout d’abord, la zone autour de la bouche de la femme est désinfectée en l’essuyant avec de l’eau chaude infusée d’écorce d’aulne. Il faut faire de petites rayures avec la pointe d'un makiri (petit couteau) et frotter la suie en feu, retirée de l'écorce de bouleau. La procédure étant assez douloureuse, les tatouages sont appliqués par petites incréments sur plusieurs séances.
Philip Franz von Siebold a mené des recherches dans le village aïnou de Biratori, dans le district de Ryusa, à Hokkaido, et a découvert que « ces tatouages aïnous ne sont faits que sur les femmes, et les filles dès l'âge de 7 ou 8 ans sont souvent tatouées horizontalement avec un petit couteau juste au-dessus de leurs lèvres supérieures. Le processus commence par faire une cicatrice sur le corps où on y « imprime » de la suie. Cela devient comme une moustache, mais les extrémités pointent vers le haut aux coins de la bouche. Une fois le tatouage autour de la bouche terminé, le dos de la main et l'avantbras sont également tatoués. »
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